Après une maîtrise en Langues et littératures étrangères et un doctorat avec une thèse en Littérature Comparée, Mariarosa Loddo est actuellement chercheuse postdoctorale à l’Università del Piemonte Orientale, en Italie.
Elle travaille sur un projet consacré à la non-fiction sur les désastres de masse. Parallèlement à ce projet de recherche, elle continue à réfléchir sur les représentations de la maladie dans l’écriture autobiographique contemporaine ; un sujet de recherche presque inépuisable et qui, après avoir été exploré dans son parcours doctoral, se retrouve dans son intérêt plus récent pour les catastrophes sanitaires.
Projet de résidence :
L’objectif de l’artiste est de dévoiler et déconstruire les niveaux de représentation du sida dans les mots des patients, de les soustraire à une simple interprétation médicale, de tracer les implications physiques, psychologiques, culturelles et sociales de la souffrance et de contribuer à préserver la mémoire de cette catastrophe.
Plus précisément, trois lignes de recherche sont en jeu et se superposent : le dialogue entre la littérature et la médecine, une analyse d’œuvres non-fictionnelles consacrées à la maladie et un approfondissement sur des représentations textuelles de la douleur.
L'objet de sa recherche coïncide avec une maladie racontable et visible, en premier lieu sur les corps des malades, dont la maigreur et le vieillissement s’imposent à l’attention du spectateur qui découvre le sida à travers des temoignages filmés et des documentaires sur ce thème.
Pourtant, tout récit de la maladie demande une compréhension qui ne se limite pas à la dimension médicale, mais qui tient compte aussi des aspects culturels et sociaux et de leurs implications dans la manifestation de la souffrance.