Au cœur de l’ancien arsenal maritime de Colbert à Rochefort, la Corderie royale s’étend sur 374 mètres sur les bordures de la Charente. CCR depuis 1985, elle est également le Centre International de la Mer, avec un projet culturel autour du maritime et de la navigation.
LE SITE PATRIMONIAL
En bordure de Charente, au cœur de l’ancien arsenal maritime de Colbert, cet interminable atelier de 374 m de long fut édifié par l’État dès 1666 pour approvisionner en cordages et soutenir la flotte de guerre du ponant. Rare exemple d’architecture préindustrielle, la corderie fut peu à peu déclassée par l’évolution des techniques navales. Elle cessa son activité de manufacture sous le second Empire, fut totalement incendiée en août 1944, rachetée par la ville et reconstruite entre 1976 et 1988 à la faveur d’un « contrat Ville moyenne ».
Elle abrite aujourd’hui plusieurs activités de service, la bibliothèque-médiathèque de la ville et, depuis 1985, le Centre International de la Mer (CIM), Centre culturel de rencontre.
LE PROJET CULTUREL
En s’intéressant aux aventures humaines de la mer, la Corderie Royale s’est d’abord positionnée du côté des sciences sociales. Cherchant à faire dialoguer Art et science, elle soutient aujourd’hui des travaux et formes actuelles de création liées à la vie fluvio-maritime.
ACTIVITÉS ET ACTIONS
Un contenu permanent :
« La Corderie, une vie d’ateliers », la visite prévoit une découverte de la Corderie dans l’Histoire et dans son activité de manufacture à travers : un spectacle immersif d’une quinzaine de minutes sur les trois siècles d’histoire mouvementée du bâtiment, de l’édification du site à sa renaissance pour de nouveaux usages ; trois ateliers expliquant la transformation du chanvre brut en fil puis en cordage. Avec théâtre optique holographique, manipulations, dispositifs numériques, sans oublier une importante médiation humaine pour les démonstrations de fabrication de cordage et de nœuds marins.
Un contenu temporaire :
La Corderie Royale présente des expositions sur 300 m2 renouvelées tous les ans ou 2 ans, sur les thèmes maritimes les plus variés. Les expositions peuvent faire l’objet d’une coédition, d’événements, manifestations, conférences. Elles « vivent » durant l’année grâce à des rencontres, dédicaces, concerts, ateliers, projections (parfois en plein air), interventions d’artistes, colloques, journées d’étude, festival, etc.
UN ANCRAGE TERRITORIAL
Le CIM naît d’une certaine manière d’une « faille » identitaire quasiment inscrite dans la géographie du site : à Rochefort, ville d’estuaire située à 25 km de l’océan, créée par et pour la Marine, la mer est partout présente... mais on ne la voit jamais. Son rôle consiste à convoquer, invoquer, imaginer, « rêver » la mer... Sa mission est de multiplier, dans l’espace et dans le temps, des signes incontestables de l’identité fluviale et maritime de ce lieu.
Au plan régional, le Centre International de la Mer travaille avec de nombreux acteurs culturels : musées publics ou privés, centres artistiques, médiathèques, centres d’archives, associations de navigants, etc. Sa spécialité l’oriente vers de nombreux acteurs de la vie maritime littorale. Au plan national, le CIM souhaite désormais se rapprocher de la culture scientifique et technique. Abritant une activité artisanale, il héberge aussi la section France de l’International Guild of Knot Tyers (IGKT).