Diala Brisly est une artiste et militante syrienne qui utilise une pluralité de media pour évoquer les conditions de vie des femmes, les droits humains fondamentaux, le rôle des enfants, etc. De décembre 2017 à avril 2018, elle a effectué une résidence au Parc Jean-Jacques Rousseau.
Diala Brisly, née au Koweït de parents syriens en 1980, a vécu et grandi à Damas, en Syrie, jusqu’à l’entrée en guerre du pays qui la pousse à fuir en 2013 à Beyrouth, au Liban, puis en Turquie, avant d’arriver en France. Elle débute sa carrière en 2001 comme dessinatrice sur la chaîne Spacetoon en Syrie. Elle se forme au métier de maquettiste et travaille à la série animée DumtumSalimeen. Elle expérimente alors de nombreux media comme la conception assistée par ordinateur (CAO), l’animation, l’art conceptuel, la peinture et la bande dessinée qui la mène à collaborer à douze courts et longs métrages d’animation et à six émissions télévisées pour la BBC et Al Jazeera Kids.
Engagée, Diala Brisly s’investit pleinement pour des causes qui lui sont chères comme donner la parole aux enfants, aux plus vulnérables, à ceux qui ont été pris pour cible dans la tourmente de la guerre en Syrie. À travers son art, elle porte un point de vue critique sur les conditions de vie des femmes et celles des réfugiés, et sur la situation éducative des enfants syriens. Sa détermination l’a ainsi incité à soutenir les grévistes de la prison pour femmes d’Adra, grève qui a conduit à la libération de vingt-trois détenues. Son engagement a déjà fait l’objet d’articles de presse dans Le Monde, la Deutsche Welle, d’interviews à la BBC, PBS, Al Jazeera, TV5 Monde.
Attentive au monde, Diala Brisly perçoit l’art comme un moyen d’autonomiser les gens, et espère que son travail sera utile aux générations à venir. Sans doute restera-t-il dans les mémoires comme un lourd témoignage des conflits contemporains qui frappent le Moyen Orient.
De décembre 2017 à avril 2018, elle a été résidente au Parc Jean-Jacques Rousseau. Elle a participé à de nombreux ateliers, notamment à une présentation de ses travaux suivie d’une discussion autour du thème « l’engagement sans frontière ».