Né à Beyrouth, Camille Ammoun poursuit, à Paris et Bologne, des études d’économie et de sciences politiques. Il travaille dix ans à Dubaï sur les questions de durabilité et de résilience urbaine. En parallèle, il écrit son premier roman Ougarit (Éditions Inculte, 2019) qui, aux intrigues policière et politique, mêle une réflexion urbaine sur Dubaï et, à travers elle, sur la ville du XXIe siècle. Ougarit a reçu le Prix Écrire la Ville en 2020 et le Prix France-Liban de l'Association des Écrivains de Langue Française (ADELF) en 2019. De retour au Liban en 2018, il s’engage contre la corruption et pour une réforme démocratique des institutions. Dans la foulée du mouvement de protestation d’octobre 2019, il écrit son deuxième livre, Octobre Liban (Éditions Inculte, 2020). Ce récit est une déambulation dans une rue beyrouthine qui sert de support à une description de la corruption du système politique libanais.
Depuis 2018, il enseigne l’environnement urbain et l’économie du changement climatique à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est, depuis 2013, membre de la Maison Internationale des Écrivains à Beyrouth (Beyt el Kottab).
Résidence Odyssée-IMEC :
Mon projet littéraire consiste à aborder les questions urbaines contemporaines à travers la littérature. Pour ce faire, j’explore deux dispositifs littéraires distincts. Le premier est le roman urbain où les aventures et péripéties des personnages sont prétexte à la description d’une ville dans ses dimensions socioculturelle et spatiotemporelle. Le second est la psychogéographie, telle que pratiquée par l’auteur britannique Iain Sinclair, qui consiste à utiliser la marche en ville pour aborder l’environnement urbain et dénoncer les dérives de l’urbanisme financiarisé. Je tente actuellement de réunir ces deux dispositifs dans un même livre qui pourrait prendre Beyrouth pour objet principal.