Jérôme-Michel Tossavi est né au Bénin en 1986. Il est détenteur d’une maitrise classique en Sciences Humaines, option Lettres Modernes à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) et d’un Certificat de compétence en techniques de gestion documentaire délivré par l’Université Paris Ouest Nanterre La défense (Paris). Actuellement, il exerce en tant que documentaliste médiathécaire à l’Institut Français du Bénin.
Porteur de projets liés aux livres et à la lecture publique, Jérôme-Michel Tossavi créa en 2016 l’Association Mignon-Tourbillon avec laquelle il organise et dirige le premier festival de poésie en Afrique de l’Ouest qu’il a intitulé NUIT POETIQUE et le premier prix d’excellence littéraire en milieu scolaire dénommé « Prix Challenge les Amis du Livre ». Bénéficiaire de plusieurs résidences d’écriture en Afrique, Jérôme-Michel Tossavi a représenté valablement son pays à la résidence des poètes organisée par OSIWA sur l’Île de Gorée (Sénégal) en 2014 et était présent sur les chantiers Univers des Mots en Guinée Conakry en août 2018 avec son projet d’écriture Démocratie chez les grenouilles. Cette pièce qui est une fable animalière, fait partie de la sélection du Prix RFI Théâtre 2019. Lauréat du prix international de la poésie « Léopold Sédar Senghor », Jérôme-Michel Tossavi est auteur, poète et dramaturge qui focalise ses écrits sur la quête de l’être et sur les libertés individuelles et collectives avec une incursion sur l’Afrique politiquement malade.
Durant sa résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, Jérôme-Michel Tossavi souhaite affiner son projet d'écriture théâtrale intitulé Démocratie chez les grenouilles qui est une longue métaphore animalière dédiée à deux grenouilles (grenouille Père et grenouille Mère) résistant à la guerre déclarée par des voisins envahisseurs. Il s’agit de la narration de la marre – décousue et fragmentée – où l’on reconstruit peu à peu la vie et la victoire des grenouilles sur les andouilles qui sont en mode d’envahisseurs. La pièce se présente comme une fable animalière et met l’accent sur la liberté dans un contexte d’asphyxie sociale. Elle prend une dimension hégélienne du maître et de l’esclave dans une dose de discours impérialiste qui n’est pas gratuite lorsqu’on sait que le dramaturge devenu thaumaturge habite un intérieur où ce rapport de force est quotidien entre le ‘’nord’’ et le ‘’sud’’ qui n’existent que dans nos têtes de maître et d’esclave.
Lecture : "Démocratie chez les grenouilles" de Jérôme Tossavi