Artiste et chercheuse polonaise, Agnieszka Kozlowska questionne le lien entre la nature et la culture à travers des expérimentations photographiques.
Agnieszka Kozlowska est une artiste et chercheuse polonaise qui multiplie les expérimentations liées à la pratique photographique. Après avoir obtenu son doctorat à l’Université de Newcastle en 2014, elle commence à travailler entre la Grande Bretagne et les Alpes. Elle est passionnée par le moment de l’exposition photographique, lorsqu’un lien tangible se forme entre une surface sensible à la lumière et le monde physique. Elle s’intéresse à la matérialité des objets photographiques – entendus comme des traces physiques plutôt que des images, et à leur capacité à devenir des témoins concrets des réalités qu’ils représentent.
L’artiste s’attache à utiliser des processus extrêmement lents et compliqués, sujets à l’erreur, et tente de transcrire cette temporalité étendue dans ses photographies. Par exemple, l’acte de marcher pendant longtemps dans les montagnes des Alpes avant de prendre ses photographies est central dans sa pratique artistique. En construisant ses propres appareils et matériaux photographiques, elle peut expérimenter comme elle le souhaite ce médium, en intégrant par exemple une luminosité très intense dans ses œuvres. Ce faisant, l’artiste permet à la nature de s’exprimer sur ses œuvres.
Durant sa résidence de deux mois au Parc Jean-Jacques Rousseau en 2018, elle a souhaité poursuivre sa réflexion sur la dichotomie entre la nature et la culture dans le cadre de la pratique photographique en se reposant notamment sur les travaux de Rousseau. En utilisant des matériaux issus de l’environnement local (du calcaire surtout) pour produire ses photographies, elle s’est interrogé sur la manière dont une œuvre photographique pouvait représenter le réel non seulement visuellement, mais aussi par le biais du toucher et de l’aura.
Dans la presse
Culture.pl (Février 2016)