Omar Gabriel est un photographe et cinéaste Libanais vivant et travaillant à Beyrouth.
Il documente l'intimité humaine comme un moyen de remettre en question les normes sociales. Son travail raconte les histoires des non-conformistes dans le contexte de leurs sociétés respectives, inspirées par les tabous et les interdictions du Liban et du monde Arabe.
Son travail explore les thèmes liés au genre, la sexualité, l'amour, la beauté et à la complexité des relations humaines.
Projet de résidence : "I fear home"
Un film sur des individus qui cherchent le chemin de la libération dans un environnement oppressif, libération pour laquelle ils doivent affronter la toxicité de leur environnement et se défaire de leur propre toxicité pour revenir à leur état pur. Mais est-ce possible ?
Beyrouth, été 2019.
Une grande récession à tous les niveaux : économique, social, politique.
Des bannières politiques partout dans les rues, des graffitis révolutionnaires sur les murs critiquant le système et les élites politiques, des bannières publicitaires capitalistes sur les bâtiments, les murs et les autoroutes de la ville. L’atmosphère sonore de la ville est déformée, la pollution envahit l’air, l’eau et le sol tandis que le trafic envahit la ville.
A Beyrouth, se promener dans les rues, s'asseoir dans les transports en commun ou conduire des voitures : les gens courent, leur âme n'est pas vivante, leurs corps sont fatigués.
Tarek ne trouve pas son foyer. Il n'est pas en mesure de révéler sa personnalité, sa vie aux multiples facettes en tant que jeune homme queer. Il ne peut pas vivre la vie qu’il désire. Vivre avec sa mère divorcée, submergée par le rythme de la vie, ses propres valeurs et croyances religieuses ; sa sœur, anxieuse et inquiète et qui réfléchit à son avenir ; et ses grands-parents malades qui exigent beaucoup de soin et d'attention ne facilite pas les choses.
Par conséquent, il décide de construire cette part de liberté manquante dans un bar underground appartenant à Leyla, une femme trans travailleuse du sexe. Le bar est sous le coup d’une double menace : économique, mais aussi d’ordre personnel à l’image qui se fait de sa virilité Joe El Rayes, le chef d’un gang mafieux introduit dans la bureaucratie politique.
Mais malgré tout, Tarek décide de se battre pour que cet espace soit l’ultime refuge, le sien et celui de sa communauté.