Artiste japonaise, vétérinaire de formation, Tomoko Omata voit dans l’art une alternative aux médicaments : à travers ses projets artistiques, elle souhaite guérir et renforcer la solidarité humaine.
Née en 1979 à Ooita, au Japon, Tomoko Omata, Ouma de son nom d’artiste, est une vétérinaire de formation. Elle s’est essayée à l’art premièrement en dessinant des animaux de compagnie décédés, en envoyant ses peintures accompagnées de lettres aux familles de ces animaux. Comme les familles ont beaucoup apprécié ces peintures, Tomoko a commencé à se demander si elle pouvait trouver un moyen de guérir sans utiliser de médicaments. Depuis, elle poursuit cette quête, en tentant de développer un art conçu comme une alternative aux traitements médicaux, à travers des œuvres « cellulaires », construites comme des organismes vivants. Elle souhaite faire ressentir ses œuvres, de manière à pousser les spectateurs à s’interroger sur leur capacité à soigner leur entourage et les autres êtres vivants.
Sa première exposition a été organisée à l’UNAC TOKYO en 2013. En 2016, elle rejoint le programme AIR à Barcelone, avant de participer à d’autres programmes en Allemagne, en Russie, en Turquie, en Finlande, en Chine et au Danemark. Depuis 2013, elle construit le projet artistique « SORA », qui signifie « ciel » en japonais. Elle souhaite développer une œuvre géante, et collecte pour ce faire des œuvres d’art dans le monde entier, dont elle dirige la production à travers la conception de « patterns ». Elle a collecté plus de 1800 créations d’une douzaine de pays, pour une œuvre qui mesure pour l’instant une cinquantaine de mètres de longueur et deux mètres de largeur. En réalisant ce projet, elle souhaite partager les connaissances et la culture de chacun tout en renforçant les liens qui unissent les êtres vivants.
Durant sa résidence d’un mois à La Chartreuse de Neuville en 2018, elle a poursuivi son projet SORA. Elle a invité la population à participer à son projet, en peignant des morceaux de sa future œuvre. Elle a également effectué des ateliers pour partager des techniques de dessins et d’origamis. Elle a développé une nouvelle partie de son projet : après avoir préparé 196 enveloppes en y inscrivant le nom d’un pays, elle a invité les participants à choisir l’enveloppe d’un pays connu par eux par le biais d’un de leurs amis qui y habite. Ils ont ensuite pu envoyer cette lettre à leur ami.
Dans la presse
Barcelona WTArtspace (Mars 2016)