Auteure de textes, performances, pièces sonores et vidéos, Cléa Chopard est une artiste suisse qui questionne notre rapport au corps, ancrant sa réflexion dans des considérations historiques et une analyse du savoir, de la langue et de la botanique.
Cléa Chopard est une artiste suisse née en 1989 qui vit à Genève. Après avoir obtenu un Bachelor en Arts visuels à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève en 2012, elle effectue un Master en art contemporain en se spécialisant dans l’écriture littéraire et la traduction. Son travail artistique a plusieurs facettes : partant généralement du texte, il se matérialise en livre, micro-éditions, performances, pièces sonores ou encore vidéos. Ses textes prennent généralement en compte une dimension spatiale : celle de la page ou du livre, du lieu où ils se manifesteront, ou celle que peut offrir une mise en son et en image. Ses sources de travail sont multiples : littérature, poésie, manuels scientifiques ou médicaux, anthropologie, philosophie, sociologie, traductologie, études féministes...
À travers son art, l’artiste repense l’image des corps en utilisant le langage comme un facteur perturbateur et en intégrant des éléments issus de champs divers à même de réinventer ses représentations. Elle s’intéresse ainsi à de nombreux domaines, notamment la botanique et ses guides de plantes médicinales, qui traduisent une histoire de notre rapport à la nature, au corps et au savoir. Ce faisant, elle développe une pensée du corps. L’histoire de la décoration représente également pour elle une manière d’interroger ce corps ; par exemple, elle voit dans les papiers peints à fleurs des herbiers dans lesquels sont figés une espèce particulière de fleur. De ces recherches est né le texte ancolie commune (2017), dans lequel elle tisse des liens entre corps, maladie et langage, notamment à travers la question des effets secondaires et de celle de la façon dont la littérature et la poésie ont pu s’approprier ces images.
Pendant sa résidence de deux mois au Parc Jean-Jacques Rousseau en 2018, elle a poursuivi sa réflexion sur les liens entre botanique, états d’âme et corps. Rousseau herboriste a été une grande source d’inspiration pour elle, notamment ses réflexions sur les expériences botaniques animant l’écriture et la réflexion sur soi et les herbiers pensés comme des lieux et paysages retrouvés.
Dans la presse
Sitaudis (Octobre 2012)