Enseignant-chercheur en philosophie, Mawusse Kpakpo Akue Adotevi travaille sur le langage, la mémoire et l’oralité.
Mawusse Kpakpo Akue Adotevi est enseignant-chercheur au département de philosophie de l’Université de Lomé, au Togo. Il est spécialisé dans la philosophie du langage. Il a notamment travaillé sur l’œuvre philosophique de Jacques Derrida dans le cadre de sa thèse intitulée Jeux de langage et raison communicationnelle : le statut de l’incompréhension dans le langage soutenue en 2009 et publiée en 2014, et dans son article « De l‘archivage du sens : entre écriture et oralité » publié en 2015 dans les Cahiers du Centre d’études linguistiques et historiques par tradition orale de Niamey. Mawusse Kpakpo Akue Adotevi est membre du Réseau Afrique Interdisciplinaire Langage, Argumentation et Cognition dans les traditions Orales « LACTO », dans lequel il effectue des recherches sur la thématique du statut du jeu dans la constitution de l’archive et du mémorable historique. Il enseigne notamment l’histoire des sciences, l’empirisme logique, la philosophie de la connaissance, la philosophie des mathématiques, la philosophie de l’intelligence artificielle et l’épistémologie.
Durant sa résidence de trois mois à l’IMEC-Abbaye d’Ardenne, il a mené une recherche sur le thème « Dramatisation et historicité de l'archive : à partir de la notion derridienne d'écriture », en s’appuyant sur le fond Jacques Derrida de l’institution. À partir d’une analyse de l’oralité, il a travaillé sur les ruses que celle-ci peut mettre en place pour relever le défi mémoriel que sa non-matérialité pose. Ces ruses, elles peuvent se résumer à la dramatisation du savoir : l’oralité suppose une théâtralité, et c’est elle qui permet d’archiver la connaissance orale, d’en conserver une mémoire. Le chercheur pose également la question de l’absence (de l’émetteur et du destinataire) que supposent les signes linguistiques et oraux. Ces signes peuvent être constamment réinterprétés, et portent donc en eux des sens multiples. Le chercheur se questionne particulièrement sur le cas de l’oralité, et donc sur le lien entre dramatisation et création de sens. Il met au jour le fait que la dramatisation peut également être observée dans le cas de l’écrit.