Danielle Karam est écrivaine et photographe libanaise. Alliant ces deux médiums, elle aborde des sujets politiques et sociaux, notamment l’opposition aux régimes politiques et à la dégradation de l’environnement, ainsi que la sensibilisation aux injustices, à la discrimination et au racisme. En 2019 et 2020 elle suit le travail d’artistes de rue libanais et écrit sur la révolution libanaise et la réhabilitation de monuments délabrés. Elle conçoit par la suite deux projets, l’un dénonçant l’exploitation arbitraire des espaces publics à des fins commerciales et l’autre relatif au maintien de la mémoire collective de Beyrouth, ville détruite après l’explosion du port.
Projet de résidence :
En 2022, Danielle Karam est accueillie à Neimenster (Luxembourg) et à la Cité du Mot (Charité-sur-Loire) pour développer le projet « Redéfinir les mots », sélectionné dans le cadre du programme NAFAS organisé par l’Institut Français au Liban et l’Association des Centres Culturels de Rencontre.
« Pour mon projet de résidence, j’ai l’intention de rechercher et de documenter l’impact des mots sur l’identité personnelle des êtres humains et la façon dont ils affectent leurs choix et leur perception d’eux-mêmes, dans le but de développer une œuvre d’art ou une intervention innovante qui permettrait aux gens de comprendre les mots et leurs significations implicites comme des illusions et d’attribuer de nouvelles significations et dimensions aux mots. »
« Redéfinir les mots »
Un mot peut vous élever ou vous faire tomber.
Il peut vous émouvoir, vous transformer, vous détruire.
Il peut vous emprisonner ou vous libérer.
Il peut vous conditionner, déterminer vos croyances et vos valeurs.
Il peut changer votre vie, voire l’histoire elle-même.
Il peut résonner pendant des années ou disparaître dans l’instant.
Il peut nous rapprocher ou nous éloigner.
Il peut entraîner des révolutions, des guerres ou instaurer la paix.
Il peut signifier quelque chose ou raconter une histoire entière, ou rien du tout.