Ahlam El Morsli est une danseuse-chorégraphe marocaine ainsi que la fondatrice de la compagnie Col'jam.
L'artiste est issue de la première compagnie casablancaise de danse contemporaine “2k-Far”, créée en 2003 par le chorégraphe Khalid Benghrib dans un quartier périphérique. Par la suite, elle multiplie de nombreuses expériences en tant qu'interprète, en diversifiant ses modes d’expression et en s’associant avec de nombreux artistes internationaux issus de diverses disciplines : chorégraphes, plasticiens, musiciens, concepteurs numériques, etc.
Ahlam est également co-directrice du festival « Les Rencontres Chorégraphiques de Casablanca » et de son extension « L’Escale Rbatia ». Elle est aussi membre de la Fédération Marocaine de la Chorégraphie Professionnelle. Un parcours à multiples casquettes qu’elle enchaîne, avec l’envie viscérale de participer et de s’engager à l’évolution de la danse contemporaine dans le paysage culturel marocain : démocratiser la danse et en faire une nécessité permanente.
En 2007, elle rencontre Bernardo Montet lors d’une formation. Cette rencontre artistique à été le point de départ d’un vrai tournant dans sa carrière professionnelle. Il a été un réel appui l’ayant grandement encouragé à mener ses propres projets.
En 2008, elle crée alors sa propre compagnie, Col’jam, avec laquelle elle s’engage pleinement dans la création artistique. Elle signe un répertoire d'une dizaine de pièces : Point de départ, Résistances, Signes et sens, Geisha et la framboise, Femme solo, Femmes, et actuellement une nouvelle pièce, Face à face, en cours de création.
En 2013, elle s'associe au chorégraphe tunisien, Wajdi Gagui, avec lequel elle collabore et produit de nombreuses pièces : Rouh, Xpats du nord, Kayen, Skett, Halqa, l'Kaâda, Persona non grata, Burqa et Basma, Maraya Arrouh, et, récemment un quadruple chorégraphique avec une vingtaine de danseurs, UR Mouv, Pression, ensemble, A4...
En parallèle de son engagement dans la création artistique, elle souhaite réellement s’investir dans la diffusion de l’art et dans la transmission. Artiste engagée dans différents projets sociaux et éducatifs, il lui paraissait important de créer des opportunités d’apprentissage et de découverte pour tous.
Depuis 2012, elle intervient dans les milieux scolaires, dans les universités en filière de Psychomotricité, ainsi qu'en écoles de professorat. Elle participe également à des projets de danse et handicap au Maroc et en France. En 2018, pour affiner ses compétences et nourrir des projets socio-culturels en milieux défavorisés, elle suit la formation COPOSO avec Young in prison (Amsterdam). Elle continue cet engagement à travers le projet “Khaliyya” entre 2019 et 2022, projet social pour des enfants issus de bidonvilles.
Son autre préoccupation majeure est de pouvoir transmettre et former les générations futres. Elle s'investit donc dans la mise en place de plusieurs formations visant une professionnalisation des danseurs sur divers projets locaux : Danse à Meknès entre 2013 et 2015, Danser à Casa en 2017, Labo Danse entre 2020 et 2022, Danse Fusion en 2021 et 2022.
Projet de résidence :
L’objectif est de mettre en place un laboratoire de recherche et de réflexion qui s’articule autour du corps dansant et de sa musicalité. Cette résidence, orientée recherche et création, a comme socle de réflexion la pièce « Les gens qui dansent ». Ce projet commun de création et de médiation culturelle s’inscrit dans une collaboration entre les artistes chorégraphes : Wajdi Gagui & Ahlam El Morsli (Cie Col’Jam) et Sarath Amarasingam, Emilie Borgo, Tania Lavin (Cie Passaros).